Roger Vuillemin  1927 – 2011

Artiste illustrateur et peintre sherbrookois, il est un homme que tout intéresse.

Tout dans le travail sur toile du sympathique artiste dépeint son admiration inconditionnelle de la nature. « Nous avons habité sur une terre, à Stoke, pendant 25 ans », justifie l’homme qui a quitté sa France natale pour l’Amérique peu après la deuxième grande guerre.

L’artiste qui utilise l’huile et quelquefois l’acrylique, affectionne donc particulièrement les scènes rurales. Attelages de chevaux, bâtiments, champs, montagnes, sans omettre ces ponts couverts qui le fascinent.

« J’aime la nature, les choses simples et j’ai un grand respect pour les gens de la terre ».

Quand il s’installe à son chevalet, Roger Vuillemin peut tout aussi bien s’inspirer de ce qu’il voit que ce qu’il a en tête. Le sens de l’observation et l’extrême souci du détail semblent autant aller de soi que l’air qu’il respire.

« À l’École des Arts Appliqués à l’Industrie de Paris, j’ai suivi des cours de peinture, de dessin à vue et d’anatomie », affirme-t-il, justifiant ainsi le pourquoi du si frappant réalisme des chevaux et des hommes qu’il peint.

Un long et fructueux cheminement professionnel dans le domaine du design et du graphisme s’inscrit aussi dans la feuille de route de celui-ci.

« J’ai été le premier graphiste de Sherbrooke », continue-t-il, et ce après avoir possédé son propre studio de dessinateur à Montréal, puis bossé dans le monde publicitaire, tout en touchant tant au dessin mécanique qu’architectural, aux cartes de sentiers de motoneige et à la création d’emballages.

Il faut voir ce que Roger Vuillemin peut tirer de sa grande armoire à souvenirs. Des croquis au plomb de soldats et de chars d’assaut, issus de la deuxième grande guerre qu’il a vécue de l’intérieur, des coupures de journaux de publicités dessinées de sa main, des reproductions quasi maniaques de photographies célèbres.

Tout ceci n’étant qu’une infime partie de ce que M. Vuillemin a créé au fil des ans.

« J’adore les Cantons-de-l’Est, alors tant que je peux apercevoir mes montagnes… » disait-il !

Élise Arguin 2005

Quelques souvenirs…